Comment notre mouvement se mobilise-t-il face à la pandémie ?

Cette période de confinement a révélé l'importance du réseau des veufs et veuves membres d’Espérance et Vie. Notre mouvement a été contraint de cesser toutes les rencontres des équipes et les rassemblements diocésains, mais l'accompagnement des personnes en situation de veuvage se poursuit autrement. Des messages de l'équipe nationale sont envoyés régulièrement aux groupes pour relayer les propositions de la Conférence des évêques de France et donner des orientations pour vivre ce temps.

Des gestes de solidarité active ont vu le jour dans plus de 60 diocèses où le mouvement est présent. Les équipes diocésaines d'Espérance et Vie ont pris de nombreuses initiatives et imaginé des moyens pour assurer des contacts réguliers entre les membres, dont la constitution de "binômes" !

L’objectif : rompre la solitude et éviter le découragement, aider tout simplement à résoudre des problèmes logistiques… A noter l’initiative originale du Diocese de Saint-Etienne où des groupes de quatre veufs et veuves s’appellent chaque semaine.

Des aumôniers diocésains proches des groupes qu’ils accompagnent, ont fait part de leur ressenti et de leur souci des familles qui vivent un deuil actuellement.

Nous avons reçu de nombreux témoignages de veufs. Ils partagent sur ce qui fait leur vie, réflexions liées à notre situation spécifique de veuvage, difficultés parfois enfouies et réveillées en ce temps de pandémie.

Bien sûr les veufs et veuves ne sont pas épargnés par le Covid, en témoigne ce qu'ont écrit deux veuves qui s'en remettent doucement.

Les jeunes veufs meurtris par la blessure de leur deuil avivée par cette nouvelle angoisse, doivent faire face : la vie familiale est bousculée, avec l'inquiétude amplifiée par leur état de "seul parent".

Une Charte sanitaire a été réalisée pour notre mouvement. Elle est régulièrement mise à jour et transmise à tous les responsables. Les réunions en petites groupes (10 personnes maximum) sont privilégiées.

La conclusion vient d’un des témoignages reçus, de Monique du diocèse de Bordeaux :
« En ces moments obscurs, dans la confiance, il faut faire tout notre possible pour tenir pour les autres. Je retiens ces phrases du pape lors du Dimanche de la Miséricorde : "La réponse des chrétiens dans les tempêtes de la vie et de l'histoire ne peut être que la miséricorde... Pas du piétisme, pas de l'assistanat, mais de la compassion, qui vient du coeur..." Cela me paraît très important pour notre mouvement. »