Messages de prêtres et diacres, aumôniers diocésains du mouvement

La situation que nous vivons est difficile, d'autant que les personnes concernées vivent déjà une grande solitude. L'accompagnement que nous pouvons proposer ne peut être, par respect pour les règles de confinement en vigueur, que téléphonique, voir par internet.
Le message pour ma part est un message de confiance, d'espérance et assurance de communion par la prière en attendant la joie des retrouvailles, sans doute, en Septembre!
Avec mes salutations fraternelles.

Léon Schmitz. Diocèse de Besançon


J'ai envoyé par courrier la lettre de l'aumônier National à nos amis de Loire-Atlantique sans Internet. Quel bouleversement ! Il va falloir accompagner dans les mois et années qui viennent… Demandons l'Esprit de Pentecôte. Joyeuses Pâques!

P. Guy Dubigeon. Diocèse de Nantes


Cette crise enclenchée par le coronavirus nous révèle une nouvelle fois cette forme de pauvreté qui a toujours existé : la solitude. Je la rencontre dans nos réunions d’équipe ESPERANCE et VIE. Combien ce mot sort de la bouche des personnes qui y participent ! Souvent c’est la première pauvreté que ces personnes rencontrent au lendemain des obsèques de leur conjoint(e).

Pour cette raison, depuis les premiers jours de cette pandémie, je me suis mis a appeler ces personnes. Mais aussi les personnes dont les conjoint(e)s sont décédé(e)s récemment ; plus particulièrement ces dernières semaines. « Cela fait du bien de parler » … « Heureusement qu’il a ce téléphone » … « C’est dur de ne pas pouvoir voir un tel ou une telle » … « Ca pèse lourd »… « Cela me manque d’aller au cimetière » …etc... « Heureusement il y a encore ce simple téléphone pour donner un rayon de soleil quand il sonne. » Une autre veuve m'a dit : « Quand je l’entends je suis heureuse, car maintenant on sait que ce n’est plus démarchage téléphonique, cela a cessé depuis le début de cette situation dans laquelle nous vivons. »
Que cette pandémie nous permette d’ouvrir nos yeux sur ce monde dans lequel nous vivons et d'être attentif aux différentes pauvretés, plus particulièrement celle de la solitude.

P. Daniel Boué. Diocèse de Rennes


Une proximité et des liens se tissent. L'important est de célébrer le mieux possible. Mais c'est très pénible pour les familles. L'absence des personnes avec qui des liens humains ont été tissés : famille, amis de travail et de tous les jours... Il manque l'essentiel, on se sent nu, déstabilisé, aucune personne pour soutenir, très grande anxiété. Quand pourrons nous nous retrouver pour partager ? Diocèse de Vannes
Nous nous retrouvons au cimetière. Les proches ont préparé des textes, des chants. Je sens un lien très fort entre les personnes présentes. Il y a un grand recueillement. Des choses fortes se vivent là.
Il y a une véritable attente d'un après : "On fera autre chose après, quand on pourra aller à l'église." L'hommage est très important. Cela pourra se faire de façon individuelle, selon les demandes et les possibilités. Un groupement, selon les familles, permettra de se sentir moins seul et de se soutenir.

P. Gérard Cousin. Diocèse d'Agen


Dans chaque paroisse il faudra demander la liste des veuves et veufs, un numéro de téléphone et prendre contact comme d'habitude quelques temps après les obsèques. Car pour l'instant ils ont amis et famille, voisins qui les entourent.
Ce qui est important ensuite pour sortir du risque du repli sur soi, c'est pour les veuves et veufs récents de donner du temps aux autres et de créer des projets : cela crée des liens.
Pour la suite, il faudra s'adapter.

Mgr François Maupu. Diocèse d'Orléans


Espérance et Vie est bien préparé à cette mission d’Eglise, car il s’adresse d’abord à ceux et celles qui ont été confrontés récemment au veuvage. Les situations sont difficiles à vivre, mais vous avez du recul pour pouvoir témoigner que la vie de couple ou de parents s’enracine dans la Foi et l’Espérance. Toutes les situations sont difficiles sur le plan humain, mais vous savez personnellement que la foi au Christ et l’Espérance d’un monde enraciné sur l’Amour de Dieu sont mystérieusement comme une résurrection de la vie d’enfant de Dieu qui nous permet d’être ouverts aux autres.

P. Dominique Boisseau. Diocèse de Meaux